L’instruction et le procès pénal
Le procès pénal en tant que tel n’est que le résultat d’une longue phase d’enquête entreprise par le juge d’instruction chargé du dossier qui dirige les investigations afin d’identifier et arrêter les auteurs des actes de terrorisme.
Cette instruction, particulièrement longue est souvent source de douleur pour les victimes qui attendent des réponses, que ni l’enquête ni le procès, qui ont pour principal objectif d’identifier et juger les auteurs, ne pourront malheureusement pas apporter. En effet, la quête de vérité des parties civiles ne rejoint pas toujours la recherche de vérité judiciaire.
Tout au long de la procédure l’avocat va donc accompagner la partie civile en la tenant informée des avancements de l’enquête et en portant sa voix auprès du juge d’instruction afin que ce dernier oriente ses investigations dans un sens qui permettra aux victimes d’obtenir des réponses.
Ainsi, l’avocat endosse un rôle d’intermédiaire entre l’organe judiciaire et la partie civile. Il va filtrer l’information brute contenue dans le dossier pénal, en pesant ses mots et sélectionnant les documents accessibles, de manière à rendre compte de l’enquête en toute transparence, sans pour autant ajouter de la douleur à la douleur.
Les procédures en matière de terrorisme étant extrêmement volumineuses et complexes, le Cabinet peut, lorsque la situation s’y prête, organiser des réunions régulières avec les parties civiles pour les tenir informées de l’avancement de l’enquête. Ces réunions sont alors un moment d’échange avec les victimes, qui peuvent poser les questions qui les préoccupent, ce qui permet à l’avocat de mieux cibler leurs attentes et d’orienter son travail lorsqu’il étudie le dossier.